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Jelix inclut son propre moteur de template jTpl. Les templates sont des fichiers portant l'extension ".tpl" et se trouvant dans le répertoire templates des modules.

L'objet jTpl

L'objet jTpl sert à générer le contenu indiqué dans un fichier template, à partir des données que vous lui fournissez, et en suivant les instructions contenues dans le template.

Certains objets jResponse ou jZone instancient pour vous un objet jTpl. Par exemple, la propriété body de l'objet jResponseHtml est un objet jTpl, de même que la propriété _tpl de jZone.

Dans d'autres circonstances, vous aurez à faire :


   $tpl = new jTpl();

Voici les méthodes les plus importantes à connaître.

assign


  $tpl->assign($nom, $valeur);

Cette méthode vous permet de créer une variable de template. Une variable de template n'est accessible qu'au niveau du template. C'est avec cette méthode que vous pouvez donc passer des données (valeurs statiques, objets, itérateurs, etc..) au template pour vous en servir à générer du contenu.

Vous pouvez également créer ou modifier une variable directement dans le fichier tpl en utilisant.


  {assign $nom = $valeur}
  • *Important** : le nom de la variable de template doit respecter les conventions de nommage des noms de variables PHP. Par exemple, le nom ne doit pas contenir de tiret ou d'autres signes de ponctuations. Il ne doit contenir que des lettres avec éventuellement des chiffres et le caractère souligné (_).

assignByRef

Idem que assign, à ceci prés que la valeur est passée par référence, ce qui évite une copie et donc une consommation de la mémoire excessive. À utiliser par exemple si vous passez des tableaux volumineux.

assignIfNone

Idem que assign, mais la valeur est assignée à la variable uniquement si celle-ci n'existe pas.

assignZone


    $tpl->assignZone($name, $zoneSelector, $params);

Le paramètre params est facultatif. Cette méthode est un raccourci de :


   $tpl->assign($name, jZone::get($zoneSelector, $params));

assignZoneIfNone

Idem que assignZone, mais la valeur est assignée à la variable uniquement si celle-ci n'existe pas.

get

Si vous voulez récupérer la valeur d'une variable de template déjà initialisée, vous pouvez utiliser cette méthode.


  $value = $tpl->get('foo');

Récupération du contenu

Une fois que les variables sont initialisées, vous pouvez appeler la méthode fetch pour générer le contenu du template et le récupérer. Vous donnerez à cette méthode le sélecteur du fichier de template.


  $contenu = $tpl->fetch('mymodule~mytemplate');

L'appel de cette méthode n'est indispensable que dans le cas où vous avez instancié vous même l'objet jTpl.

Il existe une autre méthode, mais que vous n'appellerez certainement jamais puisque les objets jResponse le font à votre place : display.


  $tpl->display('mymodule~mytemplate');

Le contenu du template est évalué et affiché directement.

Les fichiers templates

Un fichier de template contient du HTML, du XUL ou ce que vous voulez qui soit en rapport avec le type de la réponse. Il contient aussi des instructions pour incorporer des valeurs que vous aurez fournies, des instructions pour générer répétitivement des portions de HTML, XUL etc.

La syntaxe utilisée dans jTpl est à mi chemin entre celle utilisée dans le moteur de template Smarty, et la syntaxe PHP. Le but étant d'avoir des templates suffisamment lisibles, faciles à modifier en n'imposant pas une syntaxe trop éloignée de PHP, tout en proposant des facilités que ne possède pas PHP et propres à Jelix.

Il faut avoir en tête que la plupart des templates que vous ferez ne doivent pas contenir de fichiers entiers. En particulier, pour les réponses HTML, vos templates ne doivent contenir que ce qui se trouve entre les balises <body> et </body> de votre page, le reste étant généré automatiquement par jResponseHtml.

Syntaxe des instructions

Les instructions jTpl sont spécifiées entre accolades : {instruction....}.

Si vous voulez inclure des accolades dans le source, sans que ce soit interprété par jTpl, vous pouvez utiliser {ldelim} pour {, et {rdelim} pour }. Si vous avez un bloc contenant plusieurs accolades (comme du code javascript), vous pouvez aussi utiliser l'alternative avec {literal} :


  <script type="text/javascript">
   {literal}
      for(i=0;i<max;i++) {
         if(foo){ ...}
      }
   {/literal}
  </script>

Si vous voulez mettre des commentaires qui ne seront pas inclus dans le contenu généré, utilisez {*...*}


   <p>bla bla</p>
   {* ceci est un commentaire *}

Vous pouvez étaler une instruction sur plusieurs lignes :


<div>
{zone 
    'foo~bar',
    array(
        'foo1'=>$foo1,
        'foo2'=>$foo2)}
</div>

Expressions

Une expression jTpl est identique à une expression PHP et renvoie, comme dans PHP, une valeur. Vous pouvez utiliser les opérateurs PHP classiques, les objets, etc... Vous utiliserez les expressions au niveau des arguments des instructions jtpl. On peut utiliser les variables de templates qu'on a passé à jTpl, comme des variables classiques en PHP. Voici un exemple d'expression simple :


   $nom_variable_de_template

Une expression peut contenir aussi des sélecteurs de locale, en utilisant une syntaxe spécifique à jTpl. Ce type de sélecteur doit être placé entre "@". jTpl ira chercher la chaîne correspondante dans la langue courante :


   @mon_module~cle.chaine.localisee@."fooo bar"

La chaîne correspondant à mon_module~cle.chaine.localisee sera récupérée et concaténée à "fooo bar".

À l'intérieur du nom de la clé, on peut indiquer un nom de variable de template. Cela permet ainsi de construire un nom de clé dynamiquement.


   @mon_module~cle.chaine.$nom_variable_template.autre@."fooo bar"

si $nom_variable_template vaut "foo", alors la clé sera "mon_module~cle.chaine.foo.autre". Cette expression est équivalente au code php :


   jLocale("on_module~cle.".$nom_variable_template.".autre")."fooo bar"

Affichage d'une expression, d'une variable

Il faut mettre l'expression entre accolades. Elle doit commencer par un nom de variable ou par un sélecteur de locale :


  {$mavariable}
  {$mavariable * 3}
  {$mavariable." - ".@mod~message.ok@}
  {@modul~une.cle.de.locale@."-".$uneAutreVariable}
  {@modul~une.cle.$dynamique@."-".$uneAutreVariable}

Ceci est équivalent en php à


  <?php echo $mavariable; ?>
  <?php echo $mavariable * 3; ?>
  <?php echo $mavariable." - ".jLocale::get("mod~message.ok"); ?>
  <?php echo jLocale::get("modul~une.cle.de.locale")."-".$uneAutreVariable; ?>
  <?php echo jLocale::get("modul~une.cle.".$dynamique)."-".$uneAutreVariable; ?>

Depuis jelix 1.1, pour les expressions plus complexes ne commençant pas par un nom de variable ou de locale, on peut utiliser le signe "=" :


  {=$mavariable}
  {=intval($mavariable) * 65}

Constantes prédéfinies

Pour apporter une certaine facilité, des variables de templates prédéfinies ont été ajoutées :

  • $j_basepath : contient le chemin url du répertoire de l'application (paramètre de configuration basePath)
  • $j_jelixwww : contient le chemin url vers le contenu du répertoire jelix-www (paramètre de configuration jelixWWWPath)
  • $j_themepath : contient le chemin url vers le répertoire du thème courant
  • $j_datenow : date courante (aaaa-mm-jj)
  • $j_timenow : heure courante (hh:mm:ss)

Modificateurs

Un modificateur est en fait une fonction qui va modifier le contenu qui va être affiché. Cela fonctionne comme dans smarty. On peut mettre plusieurs modificateurs à la suite :


  {$unevariable|upper}
  {$unevariable|upper|escxml}
  {$uneUrl|escurl}

Ceci est en fait équivalent à :


  <?php echo strtoupper($unevariable);?>
  <?php echo htmlspecialchars(strtoupper($unevariable));?>
  <?php echo rawurlencode($uneUrl);?>

Les modificateurs indiqués en exemple sont de simples alias à des fonctions existantes, mais vous pouvez créer vos propres modificateurs, pouvant accepter plusieurs arguments.

Les modificateurs existants et leur équivalent php :

  • upper (strtoupper)
  • lower (strtolower)
  • escxml (htmlspecialchars)
  • strip_tags (strip_tags)
  • escurl (rawurlencode)
  • capitalize (ucwords)

D'autres sont fournis. Voir la liste sur la référence API.

Modificateur avec paramètres

Il peut y avoir des modificateurs qui acceptent des paramètres. Vous devez mettre ceux-ci, séparés par des virgules (,) , après le nom du modificateur et deux-points (:).

Exemple : ici le modificateur jdatetime, prenant deux paramètres de type chaîne :


  <p>la date est {$myDate|jdatetime:'db_date','timestamp'}.</p>

Les structures de contrôle

Elles sont équivalentes à celle en PHP, excepté que les expressions ou conditions n'ont pas besoin d'être encadrés par des parenthèses.

if, else, elseif

  {if condition_1}
     // code ici
  {elseif condition_2}
     // code ici
  {else}
     // code ici
  {/if}

Notez aussi qu'il y a des plugins pour faire des "if" specifiques comme ifacl2 'un.droit' pour tester un droit. Avec tout ces plugins en "if", vous pouvez utiliser un else.

while

Boucle conditionnelle:

  {while condition}
    // code ici
  {/while}

foreach

Boucle sur un iterateur ou un tableau:

  {foreach $iterateur_ou_tableau as $cle => $valeur}
    // code ici
  {/foreach}

for

  {for expression}
    // code ici
  {/for}

L'expression est bien sûr semblable à celle du "for" en PHP.

Fonctions jTpl

Ce sont des fonctions classiques mais appelables uniquement dans un template. Certaines sont disponibles en standard et vous pouvez en réaliser en créant un plugin de template. Leur syntaxe est :

  {nom_fonction paramètres}

Les paramètres sont des expressions jTpl, donc similaires aux expressions PHP. Cependant, contrairement en PHP, il ne faut pas entourer les paramètres par des parenthèses.

Sachez que les fonctions, et en général la plupart des plugins de templates, sont attribués à un type de réponse particulier. Donc il existe des fonctions utilisables dans des templates pour les réponses HTML, mais pas dans les templates pour les réponses Text par exemple.

Fonctions et modificateurs personnalisés

Si vous voulez avoir des fonctions ou modificateurs supplémentaires, vous pouvez réaliser des plugins de templates. Voir la documentation sur ce sujet. C'est assez simple à faire.

Une deuxième solution est de déclarer les modificateurs ou fonctions à la volée au moteur de template. Vous avez pour cela deux méthodes registerModifier() et registerFunction(). Vous leur indiquez le nom "jtpl" du modificateur ou de la fonction, ainsi que le nom de la fonction php qui sera executée par le template. Cette fonction doit accepter les même arguments que pour une fonction de plugin de template.

Informations meta

Il existe une balise assez spéciale : {meta}. Elle n'influence pas l'interprétation du template, ne génère aucun contenu, et ne peut être influencée par d'autres instructions de template (la mettre dans un {if} par exemple ne sert à rien, elle sera interprété quoi qu'il arrive). Cette balise permet simplement de fournir des informations sur le template qui pourraient être réutilisées par un programme utilisant le template.

  {meta nom expression}

Exemple :

  {meta auteur 'laurent'}

On peut en mettre plusieurs bien sûr. Ces informations sont récupérables via la méthode meta() de l'objet jTpl :


  $tpl = new jTpl();

  $metas = $tpl->meta('le_fichier_template');

  echo $metas['auteur']; // affiche 'laurent'

Note : si vous utilisez une variable dans l'expression dans un tag meta, cette variable doit être créée via la méthode assign() de l'objt jtpl, et non pas avec un tag jtpl comme {assign ...}.

Informations meta avançées

Des informations meta peuvent être traitées automatiquement via un plugin de template. Par exemple, il existe un plugin de meta permettant d'indiquer des informations pour une réponse HTML (feuille de style CSS, script JS, etc...). Leur syntaxe est :

  {meta_nom_plugin nom expression}

Exemple :

  {meta_html css '/styles/my.css'}
  {meta_html js 'fooscript.js'}
  {meta_html bodyattr array('onload'=>'alert("charge")')}

Un plugin similaire existe pour XUL, et bien sûr vous pouvez réaliser le vôtre.

Templates localisées

Dans un template, nous avons vu que nous pouvons utiliser {@truc.foo@} pour inclure des chaînes localisés. Cependant, il peut arriver qu'il y en ai beaucoup dans un même template, pouvant rendre alors celui-ci pas très lisible, et surtout plus lent à s'afficher.

Une solution existe : créer des templates pour chaque langue. Bien sûr, cela fait de la duplication de code, aussi, à vous de peser le pour et le contre : maintenance versus performance.

Pour faire un template pour chaque langue, créer des sous-repertoires dans le repertoire de templates, et qui ont pour nom le code de la langue. Exemple, dans un module: templates/fr_FR, templates/en_EN etc.. Et placez y dans chacun d'eux un exemplaire de votre template traduit.

Redéfinition de template

Chaque module définit des templates qui lui sont propres, mais pour éviter d'avoir à retravailler sur les templates originaux du module lorsque ce dernier est réutilisé dans une autre application, il est possible d'appliquer d'autres templates afin de produire un nouvel affichage, sans toucher au contrôleur.

Pour cela Jelix utilise un système de thème, le thème par défaut étant stocké dans var/themes/default/, il est possible d'ajouter d'autres thèmes en ajoutant simplement des répertoires dans var/themes, par exemple var/themes/mon_theme.

Ainsi var/themes/mon_theme/mon_module/mon_template.tpl redéfini le template mon_template du module mon_module pour le thème mon_theme.

Pour plus de détails, voir la page sur les thèmes.

En coulisse

Les templates jTpl sont "compilés" sous forme de fichiers purs PHP, et stockés dans un cache pour améliorer les performances. Vous pouvez donc voir l'équivalence d'un de vos fichiers templates dans temp/votre_application/compiled/templates/modules/nom_module~nom_template.php ou pour les templates redefinis dans les themes : temp/votre_application/compiled/templates/themes/nom_theme/nom_module~nom_template.php.

Vous pouvez créer aussi des plugins de templates, pour ajouter vos propres "tags" dans la syntaxe jtpl. Voir plugins/tpl.